Chiffres clés sur le PIB et la cotisation
Réseau Salariat utilise beaucoup de données concernant le PIB et la protection sociale. Cette note présente une synthèse des chiffres utiles ou nécessaires à la présentation et la compréhension des propositions de Réseau Salariat.
Le PIB
Le PIB (ou produit intérieur brut) représente la richesse créée par l’activité productive de l’année. Il vaut environ 2000 milliards d’euros en France. Il est calculé et présenté par l’INSEE selon trois approches : l’approche production, l’approche demande et l’approche revenus.
Ces trois approches constituent trois manières différentes d’analyser une même réalité et il n’est pas possible d’additionner ou soustraire des composantes d’une approche avec les composantes d’une autre de ces approches.
Nous allons donc examiner ces trois approches pour voir quelle présentation nous pouvons adopter pour respecter cette règle.
Approche production
Dans l’approche production on se demande « qui produit la valeur économique ? ».
Cette approche peut être déclinée en décomposant le PIB selon diverses catégories, par exemple selon les filières de production c’est-à-dire par branches industrielles, ou bien, et c’est l’approche que nous allons voir, selon les secteurs institutionnels qui représentent collectivement les différents types d’acteurs économiques.
Nous raisonnerons sur la valeur ajoutée au prix de base. Elle représente environ 1900 Mds€. L’écart avec le produit intérieur brut réside dans les impôts et les subventions sur les produits dont on n’a pas besoin de tenir compte pour l’exposé qui suit car ce sont les répartitions relatives qui nous intéressent plutôt que les valeurs absolues.
On peut décomposer cette valeur ajoutée en deux parties qui regroupent différents secteurs institutionnels :
- SNF, les sociétés non financières (les entreprises au sens commun)
- SF, les sociétés financières (les banques, assurances etc.)
Ces deux secteurs constituent ce qu’on peut appeler le secteur marchand capitaliste
- EI, les entreprises individuelles (artisans, commerçants, professions libérales) constituent un secteur marchand mais non capitaliste dans la mesure où les revenus des indépendants sont exclusivement liés à leur travail.
Enfin les trois secteurs suivants constituent le secteur non marchand :
- APU, les administrations publiques (centrales, territoriales, organismes de santé, et les organismes qui en dépendent directement)
- les ménages
- ISBLSM, les institutions sans but lucratif au service des ménages (syndicats, associations etc.)
Ce que l’on peut observer c’est que sur les 1900 milliards d’euros il y a environ 1200 milliards (63%) qui représentent le secteur marchand capitaliste. Les entreprises individuelles quant à elles, ont bien sûr une activité marchande mais non capitaliste (100 Mds€). Du côté non-marchand on retrouve les trois secteurs APU, ménages et ISBLSM. Le secteur non marchand représente 600 milliards c’est-à-dire environ 32 % et le secteur marchand tout confondu correspond à 68 %.
Ce qu’il faut retenir c’est que le secteur marchand capitaliste ne compte que pour 63 % du PIB. Et que les 32 % du secteur non marchand échappent à la logique de la mise en valeur du capital. Nous sommes donc loin d’un pur capitalisme !