Revue Ballast - Tenir tête, fédérer, amorcer

26/07/2019     INCONNU.E

    Revue Ballast - Tenir tête, fédérer, amorcer

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    Ballast est une revue, créée en novembre 2014, d’une quarantaine de militants/bénévoles (de France et de Belgique), indépendante de tout groupe de presse et parti politique. Sans publicité, elle est disponible en librairie ; le site est quant à lui alimenté chaque semaine en articles et entretiens inédits et autonomes.

    Le point de départ de la revue ? "Proposer un espace, aux allures de carrefour, où se croiseront, se rencontreront, se lieront et s’engueuleront les différents mouvements d’émancipation et de transformation sociale. On le sait, les espaces critiques ont l’art des querelles intestines — vanités de clans, puretés de papier : essayons plutôt, ici, de casser les vases clos, d’ouvrir les petites cases."

    Nous sommes, partageux de tout poil, les premiers à n’être pas toujours d’accord avec nous-mêmes ; nous n’en aimons pas moins nous asseoir à la même table, avec nos étiquettes, nos stratégies ou nos partis largement désaccordés, pour tenter de la renverser ensuite — et ensemble.

    Il s’agira aussi de mêler la « pensée » et le ras de terre, l’analyse et le plan serré sur l’ordinaire. De tramer théorie et reportage, économie et musique, philosophie et poésie. De chercher les mots et les pratiques à même d’articuler, tant bien que mal, les identités contestatrices éparpillées.

    Ballast entendra être une boîte à outils, sans jargon inutile ni folklore d’initiés, et s’adressera à celles et ceux, têtes dures ou seulement curieuses, activistes aguerris ou simples passants, qui ne peuvent se conformer au cours des choses.

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    Présentation de 3 articles publiés sur le site www.revue-ballast.fr :

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    Étudier, c’est travailler — entretien avec les CUTE (Entretien inédit pour le site de Ballast)

    "En France, les luttes se multiplient pour se défendre contre les assauts répétés qui frappent l’Université ; de l’autre côté de l’Atlantique, au Québec, la parole se fait plus offensive : elle construit un rapport de force à même d’imposer les intérêts des étudiantes et des étudiants. Dans le prolongement du Wages for housework, ce mouvement féministe des années 1970, les Comités unitaires sur le travail étudiant (CUTE) espèrent bien faire reconnaître que les études sont un travail et qu’elles méritent dès lors un « salaire et des conditions convenables ». Quatre de leurs membres1 nous éclairent sur les bases et les objectifs de leur lutte : de quoi inspirer celles et ceux qui étudient, ici et ailleurs."

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    Bernard Friot : « La gauche est inaudible parce qu’elle ne politise pas le travail » (2/2) (Entretien inédit pour le site de Ballast)

    Mettre fin à la propriété lucrative (entendre tirer profit de son patrimoine), abolir le marché de l’emploi et salarier l’ensemble des citoyens sur une échelle de 1 à 4 : la proposition, chiffrée et détaillée, est claire. Mais comment la mettre en place ? Autrement dit : comment accéder au pouvoir ? C’est, dans ce second volet, l’une des questions que nous tenions à aborder avec Bernard Friot. Le salariat a mauvaise presse, dans le camp anticapitaliste, et l’urgence écologique oblige à penser toute transformation sociale à l’aune de celle-ci : ce sont là d’autres questions, auxquelles l’économiste et sociologue communiste n’a pas manqué de nous répondre…

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    Le salaire à vie : qu’est-ce donc ?

    Le revenu de base a le vent en poupe : plusieurs expérimentations se mettent ainsi en place dans différents pays1. C’est que l’idée de détacher le revenu de l’emploi paraît faire son chemin à gauche comme à droite. Si le salaire à vie part des mêmes prémisses, ses fondements comme ses objectifs divergent en tout point : il ambitionne un dépassement du capitalisme. Théorisé par le sociologue Bernard Friot et porté par l’association Réseau salariat, ce projet interroge et redéfinit les concepts de travail et d’emploi, de salaire et de revenu. Il s’agit de reconnaître tout un chacun comme producteur de valeur économique : un bouleversement révolutionnaire aux yeux de Friot, qui s’attire toutefois les critiques de certains espaces anticapitalistes, soucieux, notamment, d’abolir la notion même de salariat. Un bref tour d’horizon, signé par l’un de ses soutiens critiques, pour mieux en débattre ensuite. ☰ Par Léonard Perrin