Pour la cotisation, contre la CSG !
Les cotisations sociales sont au cœur de notre modèle social et leur progression a largement contribué à la croissance.
Contre l’attaque en règle des réformateurs qui depuis trente ans ont gelé, voire réduit leur taux, et préconisent leur remplacement par la CSG, les opposants ont été jusqu’ici impuissants. Pour qu’ils retrouvent l’offensive, il importe d’abord de cesser de lire la cotisation comme une taxe sur les salaires et les profits qui financerait un travail certes utile mais non productif, une « dépense publique » de « solidarité » entre actifs et inactifs, occupés et chômeurs, bien portants et malades, célibataires et chargés de famille.
La cotisation n’est pas une dépense, c’est la reconnaissance d’une production de santé non capitaliste qui se substitue à ce que serait une production de la santé par des compagnies d’assurance, c’est l’occasion pour les retraités de continuer à produire de la valeur économique, mais non plus au service d’actionnaires et sans maîtrise de leur travail.
Tout le PIB peut être produit, et bien mieux produit, sans marché du travail, sans actionnaires, sans prêteurs, qui nous empêchent de travailler en maîtrisant ce que nous produisons.
Le salaire à vie (dans une hiérarchie des qualifications, et donc des salaires, par exemple de 1 à 4), la copropriété d’usage par les salariés de tous les lieux de travail sans exception, le financement de l’investissement sans remboursement ni taux d’intérêt par des caisses collectant une cotisation économique à la place du profit.
Pour cela, tout le PIB doit aller à des cotisations gérées démocratiquement, autrement dit toutes les valeurs ajoutées des entreprises doivent être mutualisées comme elles le sont déjà par la sécurité sociale : par ex. 60% pour les cotisations finançant le salaire à vie de tous, 30% pour les cotisations finançant l’investissement, 10% pour les cotisations finançant les dépenses courantes des services gratuits.